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jeudi, juillet 23, 2009

De l'importance d'être détendu

Ce n'est pas pour me la péter sec après coup, je ne suis pas de ce genre-là, ceux qui me connaissent vous le diront... Merci, c'est gentil, vous bousculez pas pour confirmer !

Bref, il est vrai que je suis rétrospectivement étonné du calme et de la relative sérénité dans laquelle j'ai abordé ce concours. Calme d'autant plus étonnant que je n'ai cessé d'être stressé tout au long de l'année, pendant les préparations et les cours. La faute au contexte extérieur, à ma stupide manie de toujours comparer mon travail et mon rythme à ceux des autres. J'ai beau pensé aujourd'hui que l'on ne m'y reprendra plus, je ne suis pas sûr de m'y tenir si l'occasion devait se représenter.
Les deux jours des écrits, aucun problème : j'avais plus d'appréhension à arriver à l'heure que pour le sujet. Pour les oraux, re-belote : pourtant, 2-3 jours avant de partir, je sentais la pression monter doucement mais sûrement, avant de me rendre compte que le voyage en train et métro était ma source principale de stress. Arrivé à Châlons, pfuit, plus rien.
Extraordinairement détendu, comme je l'ai déjà dit, surtout quand je me comparais aux autres impétrants. Limite à ne pas pouvoir finir leur assiette ou à dégobiller tripes et boyaux à deux minutes du passage. Puisqu'on en est là, abordons ce petit point litigieux : oui, j'émets des bruits intestinaux intempestifs avant les épreuves, c'est une manière comme une autre de décompresser. Au début, c'est assez gênant ; si les bruits persistent, je vous conseille d'afficher un air détendu voire de rigoler doucement pour montrer aux autres que vous assumez totalement le côté sombre de votre personnalité gastrique.
Ceci étant dit, nous parlions de...? Ah oui, la décontraction, essentiel. La nuit précédant la première épreuve (ESD, ce que je redoutais le plus - à tort), lorsque mes camarades m'avaient avoué qu'ils comptaient réviser encore un peu, moi je matais tranquillou 2 épisodes des "Soprano" sur mon ordi et les clips de feu M.J. sur Virgin 17. Studieux est un mot qui ne signifie pas grand'chose à mes délicates oreilles (vous ai-je déjà parlé de la fierté que j'éprouve envers mes oreilles ?). Le jour tant attendu arrive, je m'habille décontracté : pantalon Kanabeach noir, T-shirt blanc, à la Phil Coolos ! Put..., excuse my french, mais que n'avais-je pas fait ? J'ai eu pendant quelques minutes l'impression de m'être trompé de porte. Que des mecs en costard et des filles bien habillées (mais bon elles, on a l'habitude), on aurait dit une réunion matinale de VRP en tournée ou les obsèques de Nana Mouskouri. A côté, j'avais l'air d'un skateur en vacances dans la Drôme. J'exagère ? A peine...
Visiblement, mon style décontracté n'a pas perturbé plus que ça le jury, puisque j'ai eu mes meilleures notes les 2 jours où je me suis habillé comme ça. Comme quoi, deux mois avant, nos profs nous ont bassiné sur l'importance de la tenue, qui devait être le plus classique possible, pour prouver notre sérieux et professionnalisme. Tu parles : à force de voir des pingouins endimanchés défiler comme à l'abattoir, ça a dû les faire sourire de voir un mec pas trop coincé avec un minimum de pêche.
J'ai du faire halluciner les accompagnateurs : le premier jour, j'arrêtais pas de blaguer avec lui avant de passer ; elle me demande d'un air convenu : "pas trop stressé ?"
- Oh non, c'est tranquille ! De toute façon, je l'ai c'est génial, si je l'ai pas, la vie s'arrête pas là et y'a d'autres opportunités possibles !
- Ah ben vous au moins, vous vous laissez pas démonter !
- Oh, tant qu'ils me libèrent assez tôt pour voir l'enterrement de Michael Jackson à la télé (je rigolais !)
- Ah ah! évitez de leur dire ça, quand même, ça fait beauf ! (gla)
Finalement, le seul jour où j'ai laissé la pression m'envahir, je suis passé à deux doigts de la cata. Etrangement (tout est-il lié ?), je m'étais habillé plus strict (chemise, jean noir, chaussure de ville, veste) pour l'histoire. J'avais tellement les boules de tomber sur la contemporaine que j'ai été soulagé par le sujet tiré : "Le commerce maritime en Grèce antique". Rien de bien méchant. Penses-tu !
Impossible de trouver un plan qui me convenait, impossible de trouver les bons bouquins, découragement, baissage de bras, ras-le-bol. Bref, deux heures de perdues, un plan à l'arrache et un développement décousu. Là, je faisais plus mon malin : dix minutes avant de passer, j'ai sérieusement envisagé de partir. Je sentais la taule arriver, je pensais avoir été juste à l'écrit et la dernière épreuve, c'était la géo où j'ai jamais été foutu de produire quelque chose de correct. Mais cette fois-ci, j'ai tenu bon et j'ai bien fait !! Pas à cause de l'histoire, remarquez, une vraie cata pour une fois. L'épreuve que je pensais le mieux gérer est celle où je m'effondre.
Dernier jour, géo : à nouveau décontract, sans pression, de toute façon à ce moment-là, c'était quitte ou double. Rien à perdre, tout à gagner, mais je me voyais plutôt au fond du trou qu'à la surface. Sujet tiré (pas une carte, siou plaît ! pas la France, please ! pas nourrir les hommes non plus !) : la Russie. YYYEAAAAAAAAHHHHH !
Hum, pardon ! même le gars en face a dû voir mon sourire de contentement ; même si rien n'était gagné, j'avais évité la débâcle.
Et là, je ne pourrais pas vous expliquer vraiment ce qui s'est passé : instant de grâce, main de Dieu, inspiration inattendue, le pied intégral quoi ! Torché le sujet en deux heures pile avec la jolie carte et le plan en transparent. Puis l'oral : no problem, je sens le jury (très détendu et sympa au demeurant) satisfait, je me fends de 2-3 croquis en plus, je m'appuie vraiment sur les docs, je pense espace, région, paysage et voilà, c'est fait, j'ai passé mon concours. Je suis sorti totalement euphorique, content d'avoir donné le meilleur. Si je ne l'avais pas eu, j'aurais quand même été content, sans regret d'avoir fait ce que je pouvais. Et tout ça sans m'effondrer en larmes ou m'évanouir sous le poids du stress. Alors, Kevin, l'année de concours, dur hien, intense, beaucoup de travail ?
- Euh, ouais, ouais si tu le dis... Merde, j'ai dû louper un truc, là !
Je plaisante : c'était horrible, ne le faites pas ! de toute façon, dans deux ans, y'a plus de place...

3 commentaires:

Prince de Dité a dit…

Pfiu! Quelle aventure!

Anonyme a dit…

plein de personnes ont fait les frais de ton stress....c dommage

Anonyme a dit…
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