Le seul blog au monde où on ne parle pas politique, mode, sport, culture, musique... mais de MOI !!

samedi, juillet 18, 2009

Changement de statue

Alors, voilà, comme vous l'aurez compris, ces atermoiements d'étudiant dépressif, terminé. J'ai obtenu mon concours du CAPES ça va faire maintenant une semaine (déjà...). Même dans mes espoirs les plus poussés, j'y pensais à peine et sûrement pas à ce niveau. Trente-neuvième, j'ai encore un peu de mal à réaliser ; c'est gratifiant, ok, mais cela n'a rien à voir avec une quelconque valeur réelle ou une dose de travail particulière. La chance, l'état d'esprit du jury, la période de passage y sont pour beaucoup. Par contre, ce qui m'a laissé sans voix, ce sont mes notes en géo, écrit et oral.
Resituons le perso : ma meilleure moyenne de géo en licence doit tourner autour de (soyons large) 12. Je crois qu'en trois ans, je n'ai pas du piger un broque de ce qu'était ce fameux esprit géographique. Cette année, toujours pas mieux même si j'ai axé beaucoup de mon travail sur la géo : 9 et 9 aux deux écrits blancs, des oraux en demi-teinte, surtout le dernier où, vu la tête du correcteur, j'avais l'impression en sortant d'être une erreur de casting. L'oral juste avant, les commentaires étaient dithyrambiques (ouais, je l'ai placé !!) : "vous passez quand ? pas trop de souci à vous faire, vous êtes bien préparée ; non, c'était vraiment bien !" Après le mien, mine déconfite de J.-R. (rien qu'aux initiales, certains anciens de Quimper reconnaîtront le bonhomme, très gentil d'ailleurs) et ce laconique : "Attention, Kevin ! il va falloir modifier beaucoup de choses sinon vous allez avoir des problèmes !"
BAAAMM !! à une semaine de l'oral, ça calme. Mais passé la première déception, ça encourage aussi, à donner le meilleur, à leur prouver qu'on peut faire mieux.
Avoir fait mieux, c'est un euphémisme : 16 à l'écrit, 19 (!) à l'oral. Bon, évidemment, je suis tombé les deux fois sur la Russie, la question de géo que j'appréhendais le mieux, et c'est un concours donc les notes sont exagérées. Mais c'est toujours sympa pour la confiance.
Depuis une semaine, je ne suis plus étudiant : professeur stagiaire d'histoire-géographie. Mazette ! mais qu'est-ce que ça change concrètement dans ma vie ? Déjà, plus de révisions, plus de partiels, plus de notes. Maintenant, les notes, c'est moi qui vais les donner, ah ah ! Finie l'université, les fêtes étudiantes, les aprém à glander à la BU ou à jouer au Risk. Mais pas de mélancolie mal placée : c'était de belles années, mais celles qui viennent seront belles aussi, quoique différentes...
Concrètement, c'est aussi un salaire, une paye pas trop mauvaise tous les mois, donc un nouveau rapport à l'argent. Ces temps-ci, j'ai des envies de dépense : guitare électrique, I-Pod, Wii, platine, DVD, livres.... Je crois qu'un tri sélectif s'avérera nécessaire mais c'est bon d'y penser.
Concrètement, c'est aussi l'entrée dans le monde du travail, et dans le temps de crise que nous vivons, même si son ampleur doit être relativisée au regard de l'histoire proche, c'est plutôt un bien.
Je ne dis pas que tout est fixé et écrit : ce boulot va-t-il me plaire? Où serai-je envoyé l'année prochaine ? Quel appart' choisir pour m'installer ? L'avenir, moins flou, plus concret, reste encore une route serpentant sous les fûtaies sombres et basses des bois enchantés.
The road goes ever on and on, Down from the door where it began / Now far ahead the road has gone, And I must follow if I can...

Aucun commentaire: