Le seul blog au monde où on ne parle pas politique, mode, sport, culture, musique... mais de MOI !!

jeudi, novembre 22, 2007

Passage à vide

Il y a des semaines qui coulent moins facilement que d'autres, on pourra dire que les deux dernières ne rentrent pas dans cette catégorie. En effet, plusieurs petits tracas se sont additionnés dans mon cerveau qui n'en demandait pas tant pour créer ce qu'on appelle couramment une "grosse déprime" (pour les termes techniques, au lieu de vous écrier 'c'est pas faux' à chaque phrase, je vous renvoie à l'excellent dictionnaire du docteur Wahteufilingue : "Boukak, Bergamote et Boulimie : le lexique des mots cons commençant par B")
J'ai vu la vie en noir-gris foncé ces derniers temps et ça n'a absolument rien de plaisant. Surtout quand on a la larme à l'oeil à la moindre petite connerie...
La raison principale de mon mal-être : mes études qui sont pour l'instant au point mort faute de motivation. Il faut dire, à mon crédit, que je ne trouve pas hyper-passionnant la recherche bibliographique qui peut se résumer en trois points :
- je prends un livre
- je lis le résumé, voire quelques pages
- je décide si ce livre peut me servir dans mes futures recherches
Y'en a qu'ont pris leur pied pour moins que ça, mais je ne suis pas un homme facile !! Il en faut plus pour m'attirer que du miel en pot (ou un pot de miel, à vous de choisir mais c'est bonnet blanc, blanc bonnet). Bref, autant l'année dernière j'adorais ce que je faisais (recherche, analyse, hypothèses), autant là j'ai l'impression de ne servir à rien, de ne pas progresser et pire ! de ne pas réfléchir. En un mot comme en cent : frustrant !! Mais bon, tout devrait s'arranger puisque je vais bientôt voir mon prof qui m'a déjà expliqué que ma réaction était normale et que tout le monde était passé par là. Reste à retrouver la gnaque...
Ajoutez à cela un temps morose, un blocus bidon, de petites engueulades de couple qui n'arrangent rien, et vous avez tous les ingrédients de la bonne déprime à Mémé.
Heureusement, et je ne les remercierai jamais assez de leur constant soutien, les amis sont là et ça fait du bien de pouvoir se livrer sans honte. Preuve que, seul, on n'arrive jamais à grand'chose.
Sinon, là, ça va mieux, il fait presque beau, j'ai retrouvé mon appétit, je suis encore et toujours amoureux, et la vie est pas si grise que ça...

lundi, novembre 05, 2007

Happy birthday to you, Mister Cocktail ! (M. Monroe)

Demain, j'aurai 22 ans. Oui, d'accord, ce nombre n'a en soi rien d'exceptionnel, n'empêche que...
N'empêche que je m'éloigne encore un peu plus de mes 20 ans (on était jeune, on était con !) et je me rapproche dangereusement de la trentaine. Ah ! temps félon ! voleur de vie, tu fais tomber les masques comme disparaissent les rires, insouciants et frivoles, de notre jeunesse morte.
Vous avez vu, hein, la maturité acquise depuis que je sais que je vais avoir trente ans dans huit ans ? C'est la classe, mais modeste ! la barbichette y est pour beaucoup. Oui, gente féminine, je porte complaisamment et, diront certaines, bellement le bouc et la petite moustache, d'Artagnan du XXIe siècle oblige. Du coup, je fais plus vieux et plus d'une mère de famille se retourne sur mon passage, se demandant quelle pourrait être sa vie dans mes bras, loin d'un mari bedonnant et terne, d'enfants braillant à longueur de journée et d'un pauvre boulot de caissière au contrat aussi maigre que ses fins de mois. Inutile de rêver, milady, le train est passé et tu as manqué le dernier wagon !!
Bon, tout ça pour dire que demain c'est mon anniv et que j'ai hâte d'ouvrir les cadeaux de ma chérie, bien qu'elle même n'ait pas l'air très convaincue que ça puisse me plaire...

jeudi, octobre 11, 2007

Burger addiction

Le jambon, c'est bon, déclarait souvent avec sa bonhommie typique François Piche, plus connu sous son pseudo de Père Dodu. Oui, Piche ça ne faisait pas assez vendeur ! Tandis que Dodu, wouah, t'en as plein les mouillettes pour pas cher..
Bref, d'accord avec lui, mais moi de rajouter railleusement (ça veut dire que c'est légèrement moqueur, pas que je le dis en faisant du raï, ou que je prononce cette phrase sur un chemin de fer, non, enfin) : le Hamburger, c'est meilleur !!
Evidemment, comme rien ni personne n'est parfait, il paraîtrait que ce modeste plat aurait un léger défaut, autre que d'avoir été inventé par les Amerlocks : c'est trop gras. Moi, je dis d'abord : "rien à carrer" et je rajoute ensuite pour appuyer ma démonstration d'un arguti un peu plus travaillé : "tout dépend de ce qu'on met dedans !!" Et là, je vous coupe la chique, bande de tocards (c-à-d que vous portez des montres...)
Comme il y a un sandwich parfait (deux tranches de pain de mie ; mayo ; gruyère râpé; salade; deux cornichons ; saucisson sec), il y a un hamburger de la même trempe. Reste à le trouver !
En attendant, je m'empiffre plus que de raison des pseudo-sandwichs diététiques du Mc Do. Au moins une fois par semaine, je me farcis mon lot de Big Mac, accompagnés de frites et de Coca. Je dois bien l'avouer, je suis devenu légèrement accro à cette bouffe; avant, j'en avais besoin juste après les lendemains de cuite, puis une fois par mois, toutes les deux semaines ; au final, dès que je me mets à penser Mc Do, je veux m'enfiler un Big Mac sur l'heure. Ah la la ! faiblesse humaine...
Le pire, et ça c'est pas humain, c'est de se bourrer le bide à crever de ces machins-là et deux heures après, on a de nouveau faim ! Je sais, je suis dans l'erreur, le topo d'aujourd'hui c'est fruits et légumes, pas steak haché gras et frites salées. Mais c'est toujours plus facile que d'attendre pendant dix plombes que ta cuisine - commune avec les 20 pelés de ton couloir - se libère, pour être finalement épié, scruté par le petit couple d'à côté qui attend dans la cuisine, TOUT PRES de toi que t'aies fini de faire à manger. Qui a dit pression ?

dimanche, octobre 07, 2007

Ma coulpe est pleine

Je suis désolé. Encore une fois, mon pessimisme mâtiné de mauvaise foi m'a fait perdre tout espoir. Face à la marée noire d'Auckland, je ne donnais pas très cher de nos quinze petits poulets.
La démonstration rugbystique qui s'est déroulée à Cardiff hier soir fut la meilleure réponse qu'ils pouvaient me donner. A vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, on en oublie presque de prendre son fusil en y allant. Les Néo-Zélandais, hier soir, avaient plutôt oublié les cartouches. OH! ils ont bien réussi à percer la muraille bleue deux (trois?) fois, et avec classe d'ailleurs, mais ce ne fut pas suffisant pour démanteler la sérénité et la force du XV de France.
La prochaine fois, promis, j'essaierai de moins broyer du noir (Pelous et cie s'en chargent très bien sans moi !!) et de pousser avec la France entière derrière les Bleus face à cette équipe impie de rosbeefs mal léchés, menés par un bellâtre ridicule qui donne l'impression de vouloir se faire prendre le cul par tout le stade à chaque pénalité. Mais comme le ridicule ne tue pas, on laissera Chabal s'en charger, histoire qu'il lui démonte dent par dent sa mâchoire de bouseux. Sur ce, j'espère que les Anglais feront preuve de fair-play pour une fois...

lundi, octobre 01, 2007

Music

"...makes the people
Come together"
Euh ! arrête deux secondes ?... ah ouais c'est mieux !!
Ce blog est vraiment ouvert à quatres chemins ; je sais, ça ne veut rien dire et alors ? c'est vous qui l'écrivez ? ça vous écorche les yeux un peu de nouveauté dans la linguistique française ? Voilà, du coup, à force de m'énerver, vous m'éloignez complètement de mon sujet initial : la Musique.
Nous avons repris, nous Elendil, en ce samedi 30 septembre, nos répétitions légèrement abandonnées depuis ce fameux soir de juin où nous avons fait chavirer la place Gambetta de Pont-l'Abbé, en toute modestie cela va de soi. On s'y est donc remis avec entrain après une pause de trois mois environ (oh ça se joue à des cacahuètes), plusieurs bonnes nouvelles dans le panier :
1) on a pas beaucoup perdu finalement, musicalement parlant. Les chansons tournent bien, on est en place, pas mal pour un re-début
2) Si tout se passe bien, on pourra avoir une maquette dans deux-trois semaines et pour pas un rond (ou presque). Enregistrement par caméscope, avec une qualité de son pas dégueulasse, et gravage sur CD via ordinateur adéquat (comme Sheila...). Après, on fait écouter aux bars du Pays Bigouden, de Quimper et de Brest et on croise les doigts
3) Nous avons déjà une date de prévue, le 1er décembre au Soul Food Café à Brest, en première partie. Pour la frime, sachez juste que c'est le bar où Matmatah a fait ses premières armes, sympa hein ?
4) Last but not least, grâce aux bonnes relations du papa à ma chérie, nous allons peut-être filer notre maquette à un des responsables de Virgin (!!!), qui cherche du bon son en région Bretagne (et ces temps-ci, c'est plutôt mort, dixit l'intéressé). Bon, pas la peine de se monter le bourrichon: rien ne se fera, et même si, je ne suis pas sûr de vouloir me lancer dans cette aventure au moment où le monde de la musique connaît une sérieuse crise. Mais c'est quand même la classe!
Bien entendu, cela implique que je dépose les droits de mes 4-5 compos à la SACEM, histoire de pas entendre dans trois mois MA chanson braillée par Lorie ou une pute de la Star Ac' (sauf si c'est Olivia Ruiz, là je veux bien...). Bref, peut-être que dans quelques années, vous aurez la chance unique de dire à vos proches pour vous la péter grave : "oui, je con-nais Kevin le Corre, and so what? oui, c'était un bon ami à moi, dans ma jeunesse. Oh! sans me vanter, c'est moi qui lui ais tout appris..." Bande de petits veinards, va!

P.S. Profitez en, les autographes sont gratuits pour encore une semaine !!

jeudi, septembre 27, 2007

Hey !!

Le ciel est bleu à Brest, et je commence légèrement à cramer du bras droit, comme d'habitude quand on travaille au CRBC et qu'il fait beau dehors. Cela ne m'empêche pas d'écrire ce petit message, déjà parce que je n'ai rien d'autre à foutre et parce que j'estime AUSSI avoir assez bossé aujourd'hui. Si, si, c'est possible, j'ai commence à 9 heures. Ah! ah! on fait moins les marioles, là!
Deux motifs de satisfaction en ce début d'année : d'une, j'ai bien avancé dans mes recherches, je liste, je liste, je ne fais que ça. De deux, j'ai commencé à écrire le prologue de mon pseudo-roman. Mais si, vous savez, celui dont je parlais dans l'article précédent. Y'en a qui suivent, ça fait plaisir...
Je n'ai toujours pas trouvé de titre, l'histoire n'en est qu'à ses débuts, mais je suis assez content de moi : j'ai réussi à passer le cap douloureux de la première page et, en plus, je suis plutôt satisfait de ce que j'écris. Bien entendu, c'est de l'héroïc-fantasy, y'a des gentils et des méchants, mais j'espère ne pas me vautrer goulûment dans tous les poncifs du genre. Enfin, encore faut-il que j'y mette la touche finale. L'essentiel pour le moment, c'est d'avoir commencé. Le reste, on s'emmerdera avec plus tard...
Ce soir, c'est badminton, j'espère que mes muscles se remettront plus vite du choc que la dernière fois (trois jours avec des fesses comme si le XV de France était passé dessus !).
Dis donc, dans le rayon bonne nouvelle, j'ai failli oublié de dire que cette année, on a la télé. Y'a pas à dire, ça rajoute quelque chose à la vie nocturne ; au lieu de tuer le temps avec la radio, on se farcit une bonne émission pourrave de télé, pour décongestionner notre cerveau et nous abrutir totalement pendant qu'on mange nos raviolis d'un air absent mais néanmoins concentré. Du coup, ce soir, 'Prison Break' ! On s'endormira moins con...

vendredi, septembre 21, 2007

Romans tic

J'ai envie d'écrire, putain, je sens que cette inspiration refoulée ne demande qu'un instant pour exploser sur une feuille blanche. J'ai le point de départ, l'arrivée, je sais que je pourrai me laisser guider par la voix de l'aventure pour les péripéties et J'AI de quoi faire un roman.
La première phrase est déjà là, dans ma tête et le déroulement du premier chapitre. Pourtant, je ne fais rien, je n'avance pas (malgré ce que ne cesse de me brailler Alain Souchon à la radio : "on avance, on avance, on avance". Oh! la ferme, blaireau). Peur, sûrement...
Peur de ne pas avancer, d'écrire de la chiotte, de me lasser aussi vite que je m'exalte, que sais-je encore ? Je crois qu'avant tout, il faut que je gagne en maturité d'écriture, du genre éviter les formules toutes faites, les rebondissements bidons usés jusqu'à la moêlle, utiliser mes références tout en ne les copiant pas allégrement. En gros, le projet doit encore mûrir pour gagner en consistance et originalité. Promis, je vous tiens au courant quand ça sortira enfin de ma tête !
Sinon, quoi de neuf ? La santé, bien ? Avec le temps, quoi... J'ai survécu à ma première semaine sur Brest, j'ai même commencé largement à me replonger dans l'atmosphère recherches qui me manquait tant. Force est de constater que, malgré un démarrage à reculons, je m'y retrouve comme un poisson dans l'eau. Ah! l'odeur des vieux livres ! la belle vue de Brest qu'on a du CRBC! la liste interminable des archives à consulter ! les pistes, les relations, les découvertes que l'on peut faire sur son sujet ! Oh oui, ça m'a manqué et j'aime ce que je fais, c'est déjà pas si mal.

P.S. Ce soir, France-Irlande au rugby. Mon coeur balance mais je crois que je vais soutenir les Bleus, on ne se refait pas...

lundi, septembre 17, 2007

Rentrée des classes

ça y est, c'est la rentrée et il pleut...
Sob, triste vie que la nôtre, alors qu'il y a trois jours à peine, je me dorais la pilule sur une plage de sable fin bigoudène et me prélassais dans l'eau fraîche sous le radieux soleil de septembre (mois qui, comme tout le monde le sait en Bretagne, a comptabilisé plus de jours de beau temps que juin-juillet-août réunis).
A Brest, rien de nouveau, comme dirait l'autre ; y'en a un autre, plus petit et plus nerveux, qui dirait : "à Brest, c'est tous des cons!" mais loin de moi l'idée de rentrer dans la polémique. Après tout, ce sont les petites phrases qui font l'Histoire...
Aujourd'hui, c'est un peu ma rentrée aussi, bien que les cours de Master 2 ne soient encore pour moi qu'une faible tache à l'horizon d'octobre. Le seul point noir, c'est la probabilité inquiétante que ces cours soient regroupés le...samedi matin. Non mais hé! ho! (le nouveau son de Manau!) ça va pas la tête, j'ai que ça à faire de rester comme un pauvre glandu le week-end dans la grisaille brestoise. D'un autre côté, je ne vais pas faire la fine bouche, mon emploi du temps étant à vue d'oeil plus léger que pour d'autres, et je ne citerai pas de nom. Juste histoire de dire que c'est quand même une drôle d'idée.
Tout à l'heure : RU et frites. Maintenant : ordi et Internet à la BU. Tout à l'heure : rendez-vous avec M. Coativy pour parler de mes recherches. Ce soir : Mc Do. Là, c'est sûr, l'année étudiante a bien recommencé !

vendredi, septembre 14, 2007

Ah ! ces Ricains...

Suis allé voir Ratatouille mercredi au ciné, le dernier-né des studios Pixar. Déjà, aller au ciné en plein après-midi, c'est bizarre ; au moins, t'as la salle pour toi tout seul et tu n'es pas totalement crevé quand tu sors au bout de deux heures de projection. Ahlala ! incorrigible, à peine un jour à Brest et on s'enferme déjà dans une salle obscure. Les bonnes habitudes ne se perdent pas si facilement.
Bref, toujours est-il que le film était plutôt sympa : l'animation est top, digne des meilleurs effets spéciaux d'Hollywood. On en vient presque à se demander pourquoi les filmmakers se cassent le trognon à filmer en réel alors que l'animation peut créer des histoires, des lieux, des personnages hauts en couleur pour un budget sûrement moindre. Bon, vous allez me dire "oui, mais la magie du réel, l'acteur est encore meilleur que le dessin, les émotions, patati, patata...". Mouais, passons, vous m'avez convaincu.
Par contre (d'où le titre de mon message, je retombe sur mes pattes), l'image que les Américains se font de Paris n'ont pas changé depuis qu'Edith Piaf chantait encore dans la rue. A croire que les mecs chargés du décor sont tous d'anciens GI qui ont participé à la Libération de la France en 44.
Que des rues pavées, des immeubles bourgeois en pierre taillée avec balcons fleuris. Tout le monde roule en 2CV ou en Piagio. Limite le béret, le camembert et la baguette, quoi! Eh les mecs ça bouge aussi en France, on n'est pas forcément resté à l'âge de pierre. 'Tain, les clichés persistants, c'est saoûlant à la fin... Comme si nous, on croyait que les Amerlocks sont tous obèses, bouffent des hamburgers et des pizzas affalés devant leur TV à regarder le "Saturday Night Live", en étant persuadés que leur pays a toujours raison et que de toute manière comme c'est eux les plus forts, ceux qui sont pas contents, ils vont leur mettre une raclée!
Comme si les Français pensaient ça... ,-)

jeudi, septembre 13, 2007

Gauvain et Morgane à Brocéliande

Quand on a une amoureuse qui s'appelle comme la demi-soeur du roi Arthur, on ne peut pas ne pas (on peut, quoi!!) s'arrêter pour un week-end sur le site le plus arthurien de Bretagne, la forêt de Brocéliande. Petit repos dominical forestier, donc, pour nous ressourcer dans la quiétude des frondaisons verdoyantes mais aussi pour être un peu seuls, loin du quotidien et des contraintes ménagères.
J'avais réservé deux nuits à l'hôtel mais pas dans le même établissement. Première constatation en arrivant à la première de ces auberges : J'AI BIEN FAIT !!!!!!!!!!! Après deux heures de route sous le cania estival, on débarque dans un trou paumé (que même à côté Plonéour on dirait Ibiza en juillet !). Et, comment vous dire, l'hôtel devait sûrement se situer pile au milieu de ce trou.
Bon, passons l'aspect décrépi et vieillot à mort des murs, arrêtons-nous un instant sur l'accueil tout en amabilité de la réceptionniste : "Tenez, c'est la 10, à l'étage. P'tit déj? à quelle heure?", tout ça dit sur un ton limite hargneux, les yeux noirs comme si on l'avait dérangé en pleine sieste, ou un truc comme ça. Oui, merci, madame, nous aussi sommes heureux de vous voir...connasse!! Allez, rentrons dans la chambre pour oublier ce léger désagrément, j'ai hâte de m'allonger pour soulager mes jambes en feu mais aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh... qu'est-ce que c'est que cette merde ?
Comment vous dire sans vous choquer ? Eh bien je pense qu'une chambre de maison de retraite dans les années 50 était sûrement plus accueillante et plus fraîche. Le lit, une horreur boisée aux draps sales et au matelas dur ; devant, une armoire marron qu'elle avait dû acheter à moitié-prix chez un agriculteur berrichon dépressif. Vue sur un jardin miteux ET sur le cimetière, à vrai dire l'endroit le plus actif de la ville. Un bon point quand même : la salle de bains n'était pas dégueu, mais ça ne vaut vraiment pas le prix que j'y ai mis.
Bref, passons la promenade d'après-midi qui fit passer un peu mieux la pilule, arrivons directement à la soirée : loin de moi l'idée de critiquer la pizzeria où nous nous sommes arrêtés ni la bouffe qu'on nous a servi, les deux étaient très bien (de toute manière, valait mieux parce que c'était le seul resto de la ville). Ce qui m'a surtout mis hyper mal à l'aise, ce sont les gens autour. Purée, on avait l'impression - et n'était-ce qu'une impression?- que tout le monde se connaissait. Un peckno rentre, il tape la bise à tout le monde, sauf à nous bien sûr. Du coup, tu te sens un peu...comment dire? étranger, quoi. Version bretonne des Tommyknockers si vous voulez, la communauté télépathe qui repère direct les intrus et les chasse. Au final, un vendredi en demi-teinte.

La suite de notre week-end, heureusement, effaça bien vite cette journée et dépassa en beauté toutes nos espérances. Déjà, le deuxième hôtel, quoique rustique, valait le prix qu'on y mettait. Ensuite, la ballade au Val sans Retour nous a charmés à un point qu'on y serait bien restés deux jours de plus. Une fois dépassé l'étang du Miroir aux Fées, vous entrez dans un petit vallon encaissé au mileu duquel coule un fin ruisseau dont le gargouillis mélodieux couvre presque le chant lointain des oiseaux. Sur votre gauche, une haute falaise, sur votre droite, une colline boisée et au-dessus de vous, le soleil qui perce tant bien que mal la couverture des arbres. Un écrin brut de nature sauvage, une faille temporelle qui vous ramène en un clin d'oeil aux temps des exploits des preux de la Table Ronde. Avec ma belle, je me croyais un peu chevalier escortant sa dame à travers les embûches de la forêt.
Ce qui nous a encore plus coupé le souffle, c'est le point de vue s'offrant au promeneur qui daigne monter la falaise le surplombant. Là-haut, partout où porte votre regard, ce n'est que forêt jusqu'à l'horizon, hauteurs verdoyantes séparées par des vallées mystérieuses où l'on voudrait bien se perdre. Régal des yeux, régal des oreilles qui n'entendent aucun des bruits quotidiens de la civilisation, juste le doux murmure des bois. Si j'avais un conseil, allez-y hors saison, car pendant la moitié de la promenade nous avons eu la forêt pour nous tous seuls, ce qui est bien plus exaltant que d'être coincé entre un car de touristes belges et une smala de mioches braillards, vous en conviendrez.
Ce furent donc deux jours magiques, enveloppés dans un soleil radieux et un calme reposant, bénéfique avant de se replonger dans l'atmosphère brestoise plus...agitée!
D'autres sites à voir : la fontaine de Barenton aux eaux bouillonnantes et le hotié de Viviane, mais plus pour la vue que pour le monument en lui-même. Le dimanche, en pleine forêt, on tombe sur une groupe de pelés assis à l'écart du chemin, les mains jointes et en cercle. Musique d'ambiance en fond, ils psalmodiaient des prières, les yeux clos et la tête baissée. Boudiou, des néo-druides (ou des gros barges, je sais toujours pas!), j'peux vous dire qu'on a vite décanillés de là, au cas où ils leur prendraient l'envie de se refaire un coup de sacrifice humain, juste pour le fun, hein, z'inquiétez pas ça ne fait aucun mal!!
Trois voyages en deux ans, pas mal, non! Disney et Provins, l'île de Bréhat et enfin Borcéliande : que des bons souvenirs qui ont cimenté encore plus notre couple. Prochaines destinations : peut-être retourner à Provins l'année prochaine pour sa fête médiévale, en attendant l'Irlande, les Alpes et pourquoi pas le Canada ? The road goes ever on and on...

mercredi, août 29, 2007

Longue vie à la Reine !!

"Shame on you!" m'a très justement dit Ophélie Winter l'autre jour, après avoir visité mon blog (oui, je connais Ofélaï, and so what?). Et en effet honte sur moi : je ne vous ai jamais parlé de ma passion pour Queen. En tout cas pas sur ce site, parce que j'ai assez saoûlé mes potes avec ça (spéciale casdédi à la belette pont-l'abbiste, Richy "the killer" Starkman!!).

Tout a commencé en 1998, la même année qu'un truc sportif, ouais une victoire, mais je me rappelle plus quoi... bref, je tombe sur une cassette audio bleu azur, avec au premier plan un bonhomme de dos qui lève le bras, poing serré vers le ciel. Le titre : "Queen - Made in Heaven". J'écoute, j'adore, que du bon!! je farfouille dans la discothèque familiale pour voir si y'a pas autre chose à se mettre dans les cages à miel ; ah ben tiens, le Greatest Hits!!

Première chanson : "Bohemian Rhapsody" et je tombe définitivement amoureux de ce groupe anglais. C'était la première fois que j'entendais cette chanson mais c'est comme si je la connaissais déjà, qu'elle faisait partie de moi sans que je le sache.

Commence alors l'inéluctable marche vers la fanitude totale, avec ses bons et mauvais côtés : la joie quand on entend un morceau de son groupe préféré à la radio (merci, RTL2!), la colère implacable quand quelqu'un ose dire que U2 ou les Beatles sont les meilleurs groupes du monde. Eh oui! quand on est fan, on est persuadé que tout le monde l'est et que les autres ont tort. Avec l'âge, j'ai pris de la bouteille (j'en ai vidé pas mal au passage aussi, mais c'est une autre histoire...) et ce genre de débat devient puéril. Meilleur ou pas, Queen reste ma référence n°1 et c'est déjà pas mal. Je me suis aussi laissé pousser les cheveux à une époque pas si révolue que ça, pour ressembler à un vrai rocker - et encore, vous avez échappé aux tiags, à la moustache et au perfecto à franges -.

J'ai mis pas loin de 4 ans à réunir toute la discographie du groupe (plus de 20 albums, quand même!) en passant par quelques produits dérivés, les K7 et DVD de concerts. Au final, pas mal d'argent dépensé dans cette passion, je ne veux surtout pas entendre parler d'un quelconque total, je crois que je ferais une syncope sur le champ!

Bon c'est bien beau tout ça mais qu'est-ce qu'ils ont de si exceptionnels pour les aimer autant ? Le premier truc, c'est que ces mecs ont déboulonné toutes les frontières du rock, ils sont inclassables parce qu'ils ont touché à tout avec talent. Mettre un CD de Queen dans son lecteur, c'est ne jamais savoir sur quoi on va tomber : un bon hard qui tache, du rockabilly, de l'opéra, de la pop, du funk, du prog... presque toutes les influences musicales sont passées à la moulinette, trnascendées par le son unique du groupe.

Secundo (c'est du finlandais!), Queen est l'un des rares groupes à avoir gardé pendant plus de vingt ans la même composition : Freddie Mercury au chant et piano, John Deacon à la basse, Roger Taylor à la batterie et Brian May à la guitare. On le ressent à travers leur musique, leurs interviews, ils sont amis, s'apprécient malgré quelques tensions inhérentes à une telle vie faite de longs mois de studios enchaînés à des tournées interminables aux quatre coins du monde.

Queen, c'est aussi le meilleur groupe scénique au monde (et là personne ne peut me contredire), parce que Mercury est un showman exceptionnel et que leur talent musical transcende les chansons en live. Pour preuve éclatante, leur performance au Live Aid en 1985 où Queen démontre haut le micro qu'il est une tête au-dessus des autres.
Bizarrement, à l'inverse de la majorité des fans queeneux, je ne vénère pas spécialement Freddie Mercury : bien entendu, il a une voix superbe ; oui, c'est un grand artiste fantasque et original, mais je crois que la force du groupe réside dans l'alliance des quatres zicos, par l'union de leurs paysages musicaux respectifs plutôt que dans l'omniscience écrasante d'un tel ou d'un tel (par exemple, les Cranberries ou Texas sont ce genre de groupe qui n'existent que par et pour la chanteuse). Chacun amène sa personnalité, son talent ce qui contribue à donner au son Queen cette polyvalence et cette richesse. A l'inverse, Queen sans Mercury, ça n'est plus vraiment Queen. De ce point de vue, je suis très déçu par le comprtement des deux survivants, qui refont des tournées et des CD sous l'appellation "Queen" parce que c'est vendeur. C'est bête de s'être fait happer par la machine à fric du monde de la musique, ça enlève toute crédibilité à Brian et Roger.
Maintenant, si vous désirez connaître un peu plus ce groupe culte, par où commencer ? Je vous conseille d'abord de vous enfiler les deux premiers Greatest Hits (le troisième, on oublie c'est un trou à déchets...). Ensuite, si vous aimez le Queen faiseur de tubes, la musique qui fait bouger et les mélodies efficaces, écoutez la trilogie "The Game", "The Works" et "A kind of Magic" ou comment Queen réussit à surnager (parfois éniblement) hors des remous merdiques de la musique des 80's.
Si vous êtes plus sensibles aux charmes des années 70, à une musique planante, construite et variée, avalez-vous les meilleurs albums de Queen : "Queen II", "A night at the Opera", "A day at the races" et "News of the world". Vous comprendrez en les écoutant pourquoi on a surnommé Queen les Beatles des années 70.
Allez, pour finir, voici une liste de tubes planétaires de Queen. Si y'en a un là-dedans que vous n'avez jamais entendu... c'est que vous n'écoutez pas la radio :
Bohemian Rhapsody
Somebody to love
We will rock you
We are the champions
Bicycle Race
Another one bites the dust
Crazy Little thing called love
Under Pressure
Radio Ga Ga
I want to break free
A Kind of magic
Who wants to live forever ?
I want it all
Innuendo
The show must go on
Heaven for everyone
You don't fool me
God save the Queen !!!

samedi, août 25, 2007

Censuré

L'autre jour, rien de mieux à faire sur le moment, je décide de retourner jeter un coup d'oeil sur un forum d'histoire que j'avais fréquenté quelque peu pendant l'année. Fréquentation rapidement mise à mal par l'esprit pète-sec et gargarisateur (rien à voir avec Youri Gagarine ou les yaourts Yoplait!!) des gens qui le fréquentaient. En gros, comment s'exciter le goujon en parlant pendant des heures de la calvitie précoce de Châteaubriant ou de la marque des chenilles des chars Leclerc... Moi qui pensais apprendre des choses et m'amuser en parlant d'histoire, j'ai rapidement déchanté. Purée, pas une blague, ou alors des réflexions cocasses qui n'auraient même pas fait rire Krusty le clown!!
Bref, je m'y suis reconnecté récemment histoire de balancer deux-trois conneries pour les rappeler à mon bon souvenir. Du genre, "les routiers au Moyen-Âge se différencient par rapport à la taille des trucks qu'ils conduisent" ou encore "pour moi, La soupe aux chous reste le film historique que je préfère". Bon d'accord ça ne m'ouvrira pas les portes de l'Académie Française, mais rien de bien méchant non plus !
Deux jours plus tard, j'y retourne pour voir ce qu'avaient bien pu balancer comme protestations outrées les utilisateurs du forum. Ben en fait pas de remarques, même mes messages avaient disparu, effacés par un modérateur consciencieux. Eh oui, m'ssieurs dames, la censure existe encore. J'aurais pu comprendre si j'avais sorti des propos obscènes ou racistes ; mais des petites blagounettes... faut pas abuser, quoi! Tout ça parce que j'ai dérangé ces gars dans leur masturbation intellectuelle de "passionnés" d'histoire. Enfin, pour moi, un passionné réussit à faire partager sa passion, ce qui n'est pas vraiment le cas ici!
Ceci étant dit, j'ai été voir "Les Simpsons" au ciné : trop bon!!! L'esprit de la série est sauf, y'a même un scénario valable et des gags toutes les dix secondes. Courez le voir, vous ne le regretterez pas!
"Spider-cochon, spider-cochon"!!

vendredi, août 17, 2007

Vider son sac. Vider ses tripes. Vider son coeur et son esprit.
Une sorte de lavement intérieur. C'est parfois bon de tout lâcher, de lancer dans la lumière tous ces non-dits, ces combats intérieurs qui nous rongent petit à petit. Au moins, ça remet tout à plat.
Mais ça peut détruire aussi ; entendre ce qu'on ressent vraiment, c'est comme écouter à la porte d'une chambre des Secrets, coller son oeil au Judas d'une tanière particulièrement sombre.
Le dialogue est une thérapie, parler sauve, fait avancer, remue. Dire, c'est faire parfois. J'ai longtemps ressassé mes démons, mes noirceurs, persuadé, ô orgueilleux Titan, que je pourrais les résoudre seul.
Pourtant, seul, on arrive à rien, on n'avance pas; ou si, dans la mauvaise direction qu'on se persuade être la bonne. Il faut une oreille extérieure attentive pour mettre le doigt là où ça fait mal, pour vous guérir.
Pleurer même. Pourquoi cette émotion serait-elle réservée aux filles ? Les larmes ont un goût amer mais libérateur. Elles épuisent et nous font repartir à zéro, les idées plus claires, le cerveau lavé.
Je sais : je pense trop, mais je me soigne. Mon ange gardien veille sur moi, à présent...

jeudi, août 16, 2007

L'été, les manchots puent des pieds

Avant de commencer à raconter ma trépidante saison estivale (trépidant est bien synonyme de chiant, je ne me trompe pas?), je tiens à préciser que ce message avait déjà été écrit il y a trois jours de cela, mais que par une erreur de manip, il s'est effacé. Après trois tentatives de suicide infructueuses (je vous déconseille d'ailleurs l'indigestion, c'est bidon!!), j'ai pris sur moi de le réécrire, pas tout à fait à l'identique et c'est bien dommage d'ailleurs car c'était sûrement le meilleur texte que j'ai jamais écrit. Dire que personne ne le lira jamais, sôb!

Par sôb, je veux bien sûr souligner en une interjection bédéesque ma tristesse, et non un quelconque énervement à la "Putain de Dieu" ou autre "ventrecouille". Que cela soit bien clair entre vous et moi...

Par où commencer? Ben, par le début, connard aurait sûrement rajouté de sa verve inégalable le regretté Jean-Claude Brialy. En fait, les mois de juin et juillet peuvent se résumer, professionnellement parlant, en deux mots : musée/Accueil. Ou comment se faire littéralement chier dans une vieille baraque qui sent le moisi à attendre d'improbables clients qui, de toute manière, repartiront déçus avec une envie viscérale de vous cracher au visage. Bon je noircis un peu le tableau, mais on y est presque! Petite amélioration par rapport à l'année dernière, j'ai aussi bossé au Musée bigouden, situé DANS le château de Pont-l'Abbé ; y'a pire comme cadre (une boulangerie polonaise pendant la guerre, par exemple). Au fil du temps, ce boulot commence quand même à devenir légèrement répétitif, avec son lot de phrases prémâchées du style : "ce sera 7 euros, s'il vous plaît" ou bien "les toilettes sont au deuxième étage". Résumé d'une journée lambda au musée : dis bonjour, souris, donne les prix, souris, encaisse l'argent et rends la monnaie, souris, donne les guides, souris, souhaite une bonne visite, souris... (nous voudrions signaler à nos chers lecteurs -souris- que les dernières lignes ne contiennent en aucun cas -souris- de messages subliminaux -mais SOURIS, BORDEL!!)
Sinon, hormis le boulot, c'était sorties, ballades et plage... euh! non, pas la dernière. Enfin, j'ai quand même réussi à prendre trois pauvres bains en un an, crions tous Alléluia!!

Août rime plutôt avec Leclerc, rayon bazar. Enfin, quand je dis ça rime, vous m'aurez compris, parce qu'en fait, "août" et "bazar" ça ne rime pas du tout. Mais essayez aussi, de trouver une rime en -oute, à part croûte, mazout et biloute, qui n'ont absolument rien à faire dans ce récit. Quoique....

C'est bien le bazar, c'est tranquille. Moins foulant que les fruits et légumes, en tout cas. Pour vous dire, je suis même payé à bricoler. C'est fou hein ? Moi, bricoler, alors que je suis pas capable de jongler avec des couilles ? Bien entendu, peu de gens y arrivent, mais je crois que c'est de la mauvaise foi. Ce n'est pas une question de pouvoir, encore faut-il le vouloir. BEn oui, réfléchissez un peu, vous ne savez pas avec les couilles de qui vous jonglez, c'est gênant, c'est personnel, une couille..
Mais je m'égare, le bazar donc, c'est cool (par contre, cool rime avec couilles, vous voyez, on y revient toujours!!). J'ai encore une semaine à trimer, puis vacances bien méritées que j'attends depuis bientôt trois mois. Je finirai moins sur les genoux que les étés précédents, grâce aux boulots de planqué que j'ai su dégoter cette année, mais ça ne pourra pas me faire de mal.

Ensuite, programme de l'année ? Retourner aux bonnes vieilles études, à un nouveau challenge historique qui pourrait, avec un peu de chance, ouvrir sur une thèse, on en reparlera. Ces derniers temps, je suis submergé à l'improviste de sensations agréables, une envie d'être à un moment donné dans un endroit précis. Des flash, des moments particuliers liés à Brest : me réveiller à côté de ma chérie le matin, flâner dans les rayons de Dialogue ou de la FNAC, me plonger dans les vieux bouquins de la BU, boire mon petit cappuccino quotidien... Je suis pressé d'y être, tout en profitant des derniers souffles d'un été par trop morose au niveau du ciel, mais pas des souvenirs.
La route se poursuit sans fin ; il est temps de la reprendre...

vendredi, août 10, 2007

Ma vie en questions

Petit questionnaire sympa piqué sur le blog d'un pote.

Si j'étais un animal?
Un aigle, majestueux et au-dessus des broutilles du monde

Si j'étais une plante?
Un orchidée, c'est la fleur de mon ange

Si j'étais une ville?
Provins, encore plongée dans le Moyen-Âge

Si j'étais une personnalité masculine?
Viggo Mortensen, ce type est génial : artiste accompli, écolo, drôle, intelligent, beau, un modélè quoi !!

Si j'étais une personnalité féminine?
La reine Elizabeth Ier d'Angleterre, ça c'est une zouze qu'avait des couilles.

Si j'étais une personnalité historique?
William Wallace, un peu influencé certes par la vision romantique de Mel Gibson dans 'Braveheart'

Si j'étais un fait d'armes légendaire?
On reste dans l'ambiance écossaise : la bataille de Bannockburn en 1317 (de mémoire, pas taper...) qui permit au Ecossais d'affirmer leur indépendance face à l'ennemi anglais (du moins pendant un temps)

Si j'étais un poète?
Georges Brassens, quelle plume, quelle saveur dans chacune de ses rimes, un grand de la chanson française !

Si j'étais un écrivain?
JRR Tolkien, pour avoir inventé à lui seul un mond et une mythologie inédite

Si j'étais un personnage de roman?
Pippin du Seigneur des Anneaux, le con de service quoi, le rigolo qui enchaîne les conneries mais qui finit quand même par grandir et prouver sa valeur

Si j'étais un personnage de film?
Mad Martigan, dans Willow ou Aragorn dans le SDA : en gros les beaux ténébreux, héroïques et braves, et qui se tapent la jolie gonzesse à la fin

Si j'étais un crime?
Ce serait une vengeance

Si j'étais un plat?
La pizza, of course (d'ailleurs, gros poutous au génie qui l'a inventé)

Si j'étais un objet?
Un sabre japonais, élégant, racé et terriblement efficace

Si j'étais un instrument de musique? La basse, un instrument que je kiffe grave, comme disent les jeunes

Si j'étais moi? Je me supporterais pas ,-)

Si j'étais une devise?
Euh, le rouble? Ah! ah! Carpe Diem (profite de l'instant présent, en délittéralisant un peu!! Si, si, ce mot existe dans mon dico à moi)

Si j'étais une chanson? "Bohemian Rhapsody" de Queen. Elle me ressemble : mélancolique, douce, parfois déjantée et folle.

Si j'étais un mot de la fin? Ce n'est pas la destination qui est belle, mais le voyage.

mardi, janvier 23, 2007

Encore et toujours...

A-MOU-REUX !!!!!!!!!!!
Ben oui, moi aussi ,j'en suis le premier étonné. Croyez-moi, l'amour n'était dans mon esprit frivole l'affaire que de quelques instants. J'ai eu le malheur de dire une fois, rien qu'une seule fois 'je t'aime' trop vite et sans réellement le penser. Je me suis juré soit de ne plus jamais le dire, soit de vraiment réfléchir avant d'avouer ce que je considère encore comme une force mais aussi une faiblesse.
Force, parce qu'on ne se sent jamais aussi bien que quand on aime et quand on sait être aimé. Comme quoi, Balavoine ne disait pas QUE des conneries. J'avais toujours sur les choses que je faisais (études, sport, sorties...) un regard assez objectif et plus ou moins pessimiste, du genre : "à quoi ça cert que Coco, il se décarcasse?" C'est vrai, à quoi s'acharner à réussir, à s'améliorer si personne n'est là pour le constater. Maintenant, depuis un an - et bientôt trois mois-, j'ai trouvé ma motivation, la raison qui me fait avancer et me donne envie d'être quelqu'un de meilleur : le simple bonheur de voir cette petite flamme dans ses yeux qui me dit que j'ai réussi une fois encore à la rendre amoureuse.
Faiblesse, parce qu'on a tendance au bout de quelque temps, a ronronner et à se satisfaire de ses petites habitudes. On se plaît tellement à n'être que tous les deux qu'on en oubie qu'il y a du monde autour; on délaisse un peu les copains, on devient moins romantique. La vie à deux nous montre les défauts de l'autre qu'on n'est peut-être pas encore près à accepter. L'image du couple parfait s'effrite peu à peu et laisse place à de l'agacement, parfois à de la lassitude.
Mais la vie à deux, c'est tellement bien, surtout avec ma pitchounette. Je ne dis pas qu'on est jamais passé par la phase 'remise en question', mais on a toujours su donner le coup de collier qu'il faut pour retomber amoureux l'un de l'autre. Je crois que, ce qui fait la différence, c'est que tant elle que moi, onse rend compte de la chance qu'on a d'être ensemble et qu'on ne trouvera sûrement pas mieux ailleurs; alors, mieux vaut tout faire pour que ça marche maintenant que le regretter trop tard.
Ma chérie, c'est tout simplement la fille de mes rêves. C'est un ensemble et plusieurs petites choses à la fois : sa voix, son regard, la douceur de ses lèvres... mais c'est aussi la façon dont elle voit la vie, ses valeurs, son humour, sa tendresse qui me font me réveiller chaque matin à côté d'elle en me disant que j'ai vraiment trouvé la perle rare et qu'elle est la seule que j'aime.
Bon, elle a pas de blog, mais je suis sûr qu'elle vous dirait exactement la même chose sur moi - enfin, je crois......! En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on a trouvé la formule magique pour faire durer notre petit couple. Je crois même que cette passion qui, normalement, s'efface au bout de quatre mois selon les spécialistes, nous habite encore. Formule magique ou pas, moi ça fait plus d'un an que je suis heureux grâce et avec elle et ça me comble largement.

lundi, janvier 22, 2007

Apocalypto : la fin de Mel Gibson ?

J'ai le léger sentiment d'être constamment entouré de fans de Mel Gibson en furie : ma mère, ma copine et ma belle-mère - enfin, pardon ! la mère de ma copine. Purée, pendant deux secondes, j'ai eu une vision bizarre. Bref (javel net), la passion de Mel ne semble pas vraiment se tarir dans les foyers malgré ses dernières prestations bien peu reluisantes (eh! vous l'avez noté le jeu de mot ? la passion..de Mel. Pas mal, hein... ouais, bon, ça va)
Sur son jeu d'acteur, rien à dire évidemment, ce type étant l'un des meilleurs acteurs de son temps, en tout cas sûrement le plus déglingué. Aussi à l'aise dans l'action (l'Arme fatale) que dans le registre comique (Ce que veulent les femmes) ou héroïque (Mad Max ou Braveheart), le Gibson a prouvé tout au long d'une filmographie intéressante que son jeu de comédien ne se bornait pas à quelques mimiques bien placées qui s'usent avec le temps - désolé, Harrison ! ! - ou à des roulements de biscottos à tout va.
Niveau réalisation, il n'y avait jusqu'à peu pas grand'chose à dire, si ce n'est des louanges. Son premier film, "L'homme sans visage", bien qu'un peu mièvre, dénotait déjà une capacité certaine à raconter de belles histoires et à montrer de belles images. Quant à son deuxième opus, "Braveheart", même s'il malmène quelque peu la réalité historique - cf mon article à paraître dans le journal d'histoire de la fac (un peu de pub ne fait pas de mal)- il est visuellement et émotivement impeccable. D'ailleurs, même les pros ne s'y sont pas trompés et lui ont décerné 5 Oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.
La descente infernale de Gibson commence en fait lors du tournage de son troisième film, "La passion du Christ" qui doit raconter en détail la... ben, c'est le titre, quoi !!! Et là, la polémique enfle : "Oui...euh!! c'est scandaleux", disent les autorités religieuses juives, "ce film est totalement antisémite, il montre la responsabilité flagrante des Juifs dans la mort de Jésus. Salaud de Mel Gibson, tu pues du cul". Pour la dernière phrase, je suis pas sûr...
Bien entendu, un savant mélange de marketing et de lutte religieuse monte l'affaire en épingle, Mel galère à trouver un distributeur pour son movie, mais finalement le film sera diffusé avec le concours des églises américaines et au bout du compte, ça fait un succès commercial énorme aux USA. Le film en lui-même n'est pas exceptionnel, même si c'est encore très bien filmé et hyper-réaliste; mais bon, ça reste du curetage de bas niveau et une récitation mot pour mot des écrits religieux sur le sujet. Quant au soi-disant antisémitisme latent, je ne l'ai pas vu et je ne suis pas sorti du film la hache à la main pour buter du youpin à la volée en criant 'Fils du démon ! vous qui avez tués le Roi des Rois, mourez maintenant et hurlez, chiens que vous êtes!!" Hum hum! pardon, mon propos se disperse quelque peu.
Bon, là déjà, j'ai senti que ça commençait à gronder sévère dans les rangs de mes fans hystériques, ma mère étant carrément prête à écrire au susdit pour qu'il arrête ses bêtises de fanatique catho. Oui, pasque le Mel, il s'est aussi fait construire une chapelle rien que pour lui et il parle plus que de Dieu et de religion. Hé ho! Mellou, tu fais ce que tu veux mais que ça déborde pas sur ta carrière. Pour preuve, sa dernière prestation d'acteur dans Signes où il joue... un pasteur qui a perdu la foi.
Par contre son foie, il l'a pas perdu, notre acteur "encore préféré mais plus pour longtemps", parce que côté pitanche, ça y va!!! Pour un gars qui prétend avoir exorcisé ses vieux démons de l'alcool, il met pas à côté. Faudrait voir à changer de psy, quoi!
Mais bon, comme on dit, cela ne nous regarde pas. Il nous reste son passé flamboyant et sa belle gueule sur les affiches. Et puis, v'là-t'y pas que j'apprends que monsieur tourne un nouveau film sur le déclin de la civilisation aztèque au Mexique. On est tenté de se dire qu'avec un sujet pareil, pas de risque de polémique ou de débordement religieux dans le film. C'est donc avec une confiance toute affichée dans le talent de conteur de Gibson que je suis allé voir vendredi dernier son 'Apocalypto' - aïe! déjà une référence chrétienne! - accompagné d'une plantureuse blonde au parfum enivrant, dont je connaissais à peine le nom mais qui n'a pas arrêté de me tripoter la cuisse tout au long de la projection (les femmes, de nos jours...).
Au sortir, une très bonne reconstitution historique, un bon équilibre entre reconstitution d'une civilisation perdue, émotion, action et gore (niveau giclure de sang et paquets de viande collés au mur, ça y va! j'te raconte pas la note du boucher-charcutier!). Mais voilà, le film explose à cause d'une seule image de fin : l'arrivée des conquistadores précédés de la croix catholique. Et là, on repasse tout le film en revue à la lumière de cette fin et on cherche le message qu'a voulu faire passer Gibson. Et quand on le trouve, on est forcé de se dire que ça tourne plus rond dans sa tête. En effet, le film nous dépeint une société aztèque inhumaine et barbare, une sorte de Rome décadente en Amérique, seulement occupée à asservir les villages du coin, à martyriser le plus de monde avec le plus de cruauté possible, et à sacrifier des pelletées de braves gars pour nourrir leux dieux cruels. Rien sur la grandeur artistique, culturelle ou sociale de cette prestigieuse civilisation, pas plus barbare que nos ancêtres gaulois, également friands de sacrifices humains. Alors, du coup, avec un tableau comme ça, quand on voit la croix à la fin, on pense direct : "ouais, super, les héros arrivent et vont zigouiller tout ces enfants de putains et rétablir l'ordre et la justice dans ce monde de tarés". Oui, même un soi-disant défenseur de la cause indienne comme moi a pensé cela à la vue de cette croix, si frêle et pourtant si chargée de sens (et de sang).
Cela ne m'empêche pas de dire que le film est bon, les images somptueuses, les acteurs inconnus mais parfaits, l'action prenante, mais que le message du réalisateur peut prêter à confusion. Je ne dis pas que mon analyse est la meilleure ou la seule envisageable, mais elle laisse à réfléchir. En tout cas, je trouve intolérable les soi-disants critiques qui descendent le film, non pas parce qu'il est mauvais, mais à cause de la personnalité controversée de son auteur. Il semble bien que l'échec annoncé d'Apocalypto soit le début de la fin pour cet acteur génial qu'était Mel Gibson.

vendredi, janvier 12, 2007

BRIE-ser le silence

Si j'ai choisi de réapparaître à la vie informatique en ce 12 janvier de la nouvelle année 2007, ce n'est pas pour souhaiter à mes chers lecteurs une année purulente et aussi sombre que les précédentes, mais bien pour évoquer ma souffrance, et le combat intense que je mène depuis désormais 6 ans - 6 ans déjà...! -, en espérant que l'aveu de ma misérable expérience pourra éclairer d'un espoir nouveau ceux qui, comme moi, se sont retrouvés un jour piégés.
Je commence donc (mon dieu! c'est si dur de se lancer): bien, je m'appelle Kevin et je suis dépendant au fromage Babybel. Voilà, c'est dit!
Comme l'a si bien expliqué le docteur Johannes Bounderfrägen, de l'Institut Melinois de Toxicomanie Lactosienne (l'IMTL), le fromage peut rendre dépendant, à un point tel que cette dépendance annihile toute autre pensée et que le seul projet réalisable n'est plus que de se procurer au plus vite un de ces délicieux petits ronds rouge.
POur moi, tout a commencé d'une manière banale, mais c'est ce que vous diront tous ceux qui se sont un jour trouvés à ma place. C'était à un dîner de famille, il y a de cela 6 longues années - mais pour moi, elles ne m'ont semblé qu'être une interminable valse de fromages à pâte molle: on venait de finir la glace quand, sous mes yeux d'un coup écarquillés, je vois apparaître un plateau recouvert de formes oblongues et blanchâtres, aussi appétissantes que des varices sur le corps mou d'une obèse américaine bronant sur la plage de Dunkerque en Février.
Mais voilà, en goûtant innocemment un de ces machins puants et dégoulinants, je venais de faire mon premier dans la déchéance. Bien vite, j'ai arrêté le camembert, pour m'attaquer à un autre genre de came bien plus dur : Vache qui rit et Babybel! pas un truc de fillette, koi!
Ma vie entière devenait rythmée par ces saloperies de fromages: dès le réveil, deux Kiris; avant d'aller à la fac, trois Babybels; et ainsi de suite jusqu'à la fin de la journée.je ne pouvais pas m'endormir si je n'avais pas sur ma table de nuit une boîte de Lanquetot périmé à respirer en cas de besoin. Regardons la vérité en face des trous de gruyère : j'étais devenu une loque!
Evidemment, je ne vous raconte pas les nuits fiévreuses, passées dans les coins les plus sombres de la ville, en quête d'un petit morceau d'emmental de rien du tout, juste pour ne pas péter une pile. Je me suis vu agresser une vieille à la sortie du Super U parce qu'elle avait achetée deux Coulommiers les Croisés. Et puis, le jour où j'ai mordu ma soeur qui avait pris la dernière part de Vache qui rit sur la table, mes parents m'ont envoyé en cure de désintoxication.
J'ai ainsi passé un été dans une lamasserie bouddhiste à Plouguerneau, respirant à nouveau l'air pur des Montagnes d'Arrée, réapprenant les joies simples de la vie : changer une roue, faire des claquettes, lancer des oiseaux, parler aux murs... Tous les soirs, j'évoquais mon expérience dans les réunions de l'association 'Sortir de la Tour de Ba(by)bel'. Aujourd'hui, je me sens mieux, même si quelquefois, l'odeur de mes chaussettes après une longue journée me fait penser à la saveur si crémeuse d'un Port Salut. Mais, je l'ai promis : tout ça, maintenant, c'est derrière moi. Pour clore cette question, je voudrais citer pour tous mes frères toxico cette phrase que nous apprenions aux réunions : "les vaches peuvent aussi vous faire pleurer".