Le seul blog au monde où on ne parle pas politique, mode, sport, culture, musique... mais de MOI !!

lundi, décembre 04, 2006

Jingle Bells...

Eh oui ! c'est déjà Décembre, mon mois préféré d'une année qui touche petit à petit à sa fin. Pourtant, point de mélancolie désuète dans ma pensée, bien au contraire: cette période a le don de me remplir d'une allégresse toute enfantine. Comme si le seul fait que Noël approche me redonne goût aux rêves et à l'évasion.
Quoique, cette année, je sois un peu plus long à la détente. Sans doute parce que je n'ai pas de télé, petit écran où se déroule en grande partie le matraquage symbolique de cette fête qui fait sourire les enfants, grincer les dents des parents et bander les constructeurs de jouets.
Mais ce vide audiovisuel, avec son cortège de dessins animés débiles - mais divertissants - où des rennes maladifs combattent de méchants lutins verts et puants qui veulent voler tous les jouets d'un Père Noël si dépassé par l'évènement qu'il se réfugie dans la drogue dure et l'alcool, son florilège d'émissions "Spéciale Fêtes" enregistrées au mois d'octobre - d'où l'expression moqueuse et étonnée des invités qui doivent se souhaiter un joyeux Noël en ayant l'air ravis -; ce vide audiovisuel, donc, est quelque peu contrebalancé par les magnifiques décorations du centre-ville de Brest, enveloppant dans un nuage clignotant bleu, rouge ou vert des murs qui paraissent alors moins gris qu'à l'ordinaire. Un marché de Noël s'est également implanté sur la place de la Liberté, et de petits chalets en bois côtoient une grande roue et des sapins enguirlandé, formant ainsi une jolie place hivernale sur laquelle il ne manque plus qu'une fine couche de neige immaculée pour en rendre l'aspect vraiment féérique.
Lutins et farfadets, fées enchanteresses et gnomes des glaces : tout le peuple de Faërie revient à la vie dans le coeur de chaque enfant, heureux de laisser derrière lui, l'espace d'un mois, les soucis et les problèmes de la réalité, pour se plonger sans retenue dans un monde plus beau et plus brillant, un monde où les goûts et les parfums retrouvent toute leur saveur, un monde où le fantastique irradie chaque instant : le monde de Noël.
Vous voyez, c'est pas ma faute, mais ça me fait devenir poête et rêveur. J'ai comme une envie énorme de me regarder tous ces films américains, où les héros passent les fêtes sous la neige dans des maisons ausi décorées qu'une pute de luxe à Toulouse, et ils passent leur réveillon à chanter des cantiques et à bouffer des cookies. Et pi, vous savez, y'a toujours un gamin qui s'endort près de la cheminée, tout près de laquelle on a posé le verre de lait et les deux gâteaux pour le père Noël. Et quand il se réveille, non seulement les grosses chaussettes en laine qui pendent sur l'âtre sont remplies à craquer de cadeaux et de sucres d'orge, mais en plus le verre de lait a été bu et les cookies mangés. C'est p'têt tout con mais moi, ça suffit à m'rendre heureux...