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jeudi, février 09, 2006

King, le roi des Kong

Un choc!!! rien de plus, rien de moins. De mémoire kévinienne, ça faisait longtemps que j'avais pas passé un aussi bon moment au cinéma (d'ailleurs pendant 3 heures, j'ai même pas eu envie de pisser!!). La dernière fois que mes yeux se sont autant emplis d'eau, c'était à la fin d'un autre chef-d'oeuvre jacksonien 'le retour du roi'!! Ce barbu néo-zélandais aurait-il trouvé la méthode magique pour titiller mes envies d'éjections lacrymales?
Pourtant, je n'entrai pas dans la salle de projection avec la même excitation fébrile que pour l'opus pré-cité: le film original me laissait dans une profonde indifférence puisque je ne l'avais pas vu; je ne faisais donc pas partie de ces fanas du cinéma cherchant comparaisons et digressions entre les deux oeuvres. Et puis, la lumière s'éteint, plongeant le spectateur, sans qu'il s'y attende, et ce pendant plus de trois heures, dans un autre monde : un monde de fureurs et de cris, de sang et de mort, une île dominée par des cannibales asociaux, des dinosaures affamés et un gorille géant plutôt mal à l'aise quand il s'agit d'engager la conversation. Mais derrière le clinquant et l'impressionnant déluge d'effets spéciaux et d'aventures en tous genres, se cache le génie de Jackson: son regard enfantin.
"Quoi?"crient déjà les aficionados du film de 1933;"pas de scène d'effeuillage entre la belle et la bête? Point de ce rapport ô combien érotique entre le gorille et sa proie?" Non, mesdames et mesdames, et c'est là toute la qualité du film: Jackson nous offre sa vision enfantine de l'histoire, naïve et enchanteresse : où il y avait tension sexuelle, il y a amitié et bonheur simple. Le rapprochement de deux solitudes plutôt que deux sexes.
Et puis faut dire que ça pète de partout: pendant toute l'heure et demie passée sur l'île, on a pas le temps de souffler un instant, brinquebalés qu'on est d'un danger à un autre. Du grand cinéma d'aventures, quoi!!
Quant à la fin, n'en parlons pas : elle est MAGNIFIQUE!!! Enfin, de ce que j'en ai vu à travers mes larmes. La plus belle scène du film qui contraste tant avec la violence du reste est la séance de glisse sur un étang gelé de Central Park, moment de grâce éthérée entre une petite fille et un grand singe amoureux, moment terminé dans une explosion d'obus lancé par l'armée. La vraie fin du film, tout le monde la connaît mais moi c'est cette scène que je garde en mémoire!! Parce qu'elle a touché l'enfant qui vit en moi, et m'a fait sortir du cinéma la tête dans les étoiles, tandis que le monde autour n'était plus tout à fait le même.
Ah! j'allais oublier : c'était la nuit de Noël.

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